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The Hardy blog

Samedi 11 juin 2011 à 20:15


Vendredi 10 juin 2011 à 20:12

Essence: prêt à payer combien pour avoir sa dose?

Par Priscilla Franken

 

À la recherche du fautif perdu...

Photo: iStockphoto

Quels sont les mécanismes qui expliquent la hausse du prix de l’essence? Les consommateurs sont-ils trop dépendants du pétrole? Quelles alternatives s’offrent à nous? Des spécialistes livrent leur point de vue.

CAA-Québec n’est pas le seul à montrer du doigt les pratiques commerciales des détaillants.

Pour Pierre-Olivier Pineau, professeur agrégé spécialisé dans le secteur de l'électricité et de l'énergie à HEC Montréal, l’augmentation des marges de profits des distributeurs d'essence est inévitablement en cause: «Depuis la fin de 2010, le prix du pétrole brut est passé de 90 $/baril à environ 110 $. Une partie de la hausse à la pompe s'explique ainsi, mais cela n'explique pas toute la hausse, puisqu'il n'existe pas de pénurie d'essence ni de problème particulier dans le secteur du raffinage».

Mais Sonia Marcotte ne l’entend pas de cette oreille. Pour la Pdg de l'Association des Indépendants du pétrole (AQUIP), se contenter de faire porter le chapeau aux détaillants est trop simpliste. Elle explique que le prix de l’essence est influencé par différents facteurs: le prix du pétrole brut, la marge de raffinage, la marge du détaillant et les taxes sur les carburants. Parmi eux, le principal responsable de la hausse observée depuis le début de l’année est, selon elle, le prix du brut, qui a fait un bond en raison des évènements qui se sont déroulés au Moyen-Orient.

Une théorie que soutient Frédéric Quintal, auteur, conférencier et consultant spécialisé dans l'éthanol : «Ce qui s'est passé en Afrique du Nord a réveillé la faune spéculative, dont l'objectif est de trouver des arguments pour générer de la valeur virtuelle. Vous faites courir la rumeur selon laquelle les tensions apparues en Tunisie risquent d'engendrer une raréfaction du brut, et vous faites grimper les prix.»

Il rappelle par ailleurs que le coût moyen de fonctionnement d'une station-service est de 3 à 4 cents le litre. «Et cette marge ne couvre que les frais d'opération, donc 5 ou 6 cents par litre, c'est selon moi raisonnable si l'on veut réaliser un bénéfice.»

«Les consommateurs s'arrêtent souvent aux augmentations, rarement aux baisses. Or il faut comprendre que si un détaillant décide d'une hausse, c'est parce que sa marge est trop faible. Il doit maintenir une moyenne, d’où cet effet yoyo», insiste Sonia Marcotte. En d’autres termes, c’est pour récupérer les bénéfices perdus les jours précédents que les détaillants imposent des augmentations soudaines de prix.

 

Jeudi 9 juin 2011 à 20:11


Mercredi 8 juin 2011 à 20:08


Mardi 7 juin 2011 à 18:05

Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca, Mis à jour le: 31 mai 2011 06:49

Denrées alimentaires - Se nourrir coûterait le double dans 20 ans

Oxfam a publié, mardi, un rapport alarmant sur le prix des denrées alimentaires. L'organisme observe une flambée des prix des matières premières agricoles qui pourrait faire doubler les prix d'ici 2030.

 

Denrées alimentaires - Se nourrir coûterait le double dans 20 ans

Oxfam a publié, mardi, un rapport alarmant sur le prix des denrées alimentaires. L'organisme observe une flambée des prix des matières premières agricoles qui pourrait faire doubler les prix d'ici 2030.

Le document, intitulé « Cultiver un avenir meilleur », prévoit une hausse des prix de 120 % à 180 % d'ici 20 ans. La moitié de cette hausse-là serait attribuable aux changements climatiques.

Une autre part importante serait due aux pays occidentaux qui encouragent les biocarburants à base de végétaux. Ces biocarburants produisent moins de Co2, mais un seul plein absorbe ce qu'il faut pour nourrir une personne pour un an.

En conséquence, les prix du maïs et d'autres végétaux qui servent à fabriquer ces biocarburants explosent.

Afin de nourrir neuf milliards de personnes qui peupleront la planète en 2050, Oxfam prône une réforme majeure du système alimentaire mondial, notamment des investissements dans la petite agriculture qui nourrit plutôt que l'agriculture industrielle qui exporte.

L'organisme préconise aussi une hausse des stocks de matières premières, l'arrêt de la promotion des biocarburants, une baisse du gaspillage d'eau potable.

Le mois dernier, la Banque mondiale faisait un constat similaire, mais à plus court terme. Elle notait que les prix des produits agricoles avaient augmenté de 36 % au premier trimestre de 2011 par rapport à 2010.

Parmi les plus fortes hausses, le maïs (74 %), le blé (69 %), le soya (36 %) et le boeuf (30 %).

Conséquence directe : 44 millions de personnes sont retombées sous le seuil de la pauvreté depuis un an.

Actuellement, plus de 900 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Dans les pays pauvres, la population dépense jusqu'à 80 % de ses revenus pour se nourrir.

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