Dave30

The Hardy blog

Lundi 11 juillet 2011 à 3:42

L'île d'Anticosti pourrait renfermer 30 milliards de barils de pétrole

Le droit d’explorer le sous-sol d'une partie de l'île d'Anticosti, où se trouve le pétrole, appartient à l’entreprise Pétrolia.
Photo : Source Pétrolia
Le droit d’explorer le sous-sol d'une partie de l'île d'Anticosti, où se trouve le pétrole, appartient à l’entreprise Pétrolia.
Un firme spécialisée en évaluation de réserves d’hydrocarbures vient de donner une première estimation indépendante du potentiel pétrolier d’une partie de l’île d’Anticosti: 30 milliards de barils d’or noir. Au prix actuel sur le marché, soit près de 100 $, cette ressource pourrait avoir une valeur brute de plus de 3000 milliards de dollars. Le droit d’explorer le sous-sol où se trouve ce pétrole appartient à l’entreprise Pétrolia, qui a acquis les permis d’Hydro-Québec en 2008 en échange d’une «redevance prioritaire» qui n’a jamais été dévoilée.

La firme albertaine Sproule Associates Limited établit ainsi à 30,9 milliards de barils le «meilleur estimé» du volume total de pétrole en place sur les permis où Pétrolia détient un intérêt sur l’île d’Anticosti. «Il y a 90 % de chances que ce volume atteigne au moins 19,8 milliards de barils (estimation basse) et 10 % de chances que le volume soit égal ou supérieur à 48,2 milliards de barils (estimation haute). Ces estimations sont calculées en barils de pétrole-équivalent», précise-t-on dans le communiqué émis aujourd’hui.

Le rapport est préliminaire et est basé les informations disponibles au 1er juin 2011. L’évaluation effectuée porte sur les shales de Macasty où Pétrolia détient des intérêts sur plus de 6070 km2.

Sproule Associates Limited a toutefois émis certains bémols à son évaluation. «Cette étude a été réalisée dans l’unique but de permettre à Pétrolia de déterminer l’opportunité de mener de nouveaux travaux de mise en valeur de cette ressource. Pétrolia évalue activement les options qui s’offrent à elle relativement aux travaux additionnels à mener, et ce, de manière à procurer à ses actionnaires la plus grande valeur. Le programme d’exploration sur Anticosti en est à ses premières étapes : des travaux additionnels sont requis pour déterminer le potentiel commercial de la ressource avant de pouvoir en considérer le développement.»

Quoi qu’il en soit, l’avenir semble d’ores et déjà prometteur. «Pour Pétrolia, qui possède des intérêts sur une large portion de l’île d’Anticosti, l’estimation des ressources contenues dans les shales de Macasty témoigne d’un immense potentiel. Les prochains travaux, en termes de forage et de tests, sont nécessaires pour convertir une portion de cet immense volume de pétrole initialement en place en découverte et en réserves.»

La présence de cette ressource immense — il s’agirait du plus important potentiel pétrolier au Québec — aurait échappé aux travaux réalisés par Hydro-Québec sur l’île d’Anticosti. Le Devoir a révélé en février dernier que la société d’État a investi 9,8 millions de dollars en travaux d’exploration pétrolière entre 2002 et 2007. Aucun montant n’a été investi par la suite. Plusieurs rapports commandés par la Société d’État au sujet du potentiel en hydrocarbures de la plus grosse île de la province sont aussi disponibles en ligne, documents pour lesquels il faut payer pour obtenir une copie imprimable.

Hydro-Québec, qui a fermé sa division pétrole et gaz, a par la suite cédé ses droits sur 35 permis (6300 km2) qu’elle détenait à l’entreprise Pétrolia. Cette dernière est ainsi devenue le partenaire de Corridor Resources — entreprise qui exploitera le gisement pétrolier extra-côtier de Old Harry — pour l’exploration sur Anticosti.

En contrepartie, la Société d’État doit recevoir une «redevance prioritaire» sur la production pétrolière, si production il y a. Hydro a toutefois refusé de préciser la teneur de celle-ci ou les modalités de versement, bien que les ressources naturelles appartiennent en théorie à l’ensemble des Québécois. Pétrolia a aussi réfusé de rendre cette entente publique et la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, a dit ne pas pouvoir forcer Pétrolia à publier l’entente.

Le siège social de Pétrolia se trouve à Rimouski, mais son principal actionnaire est Pilatus Energy AG, une compagnie qui a pignon sur rue en Suisse et dont le président réside aux Émirats arabes unis. L’entreprise a neuf lobbyistes inscrits au registre des lobbyistes du Québec.

Dimanche 10 juillet 2011 à 3:36

États-Unis: de l'alcool au menu chez Burger King


 
 
Les chaînes de restauration rapide comme Burger King et Sonic ont ajouté  de... (Photo: Bloomberg News)

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Photo: Bloomberg News

RelaxNews

Les chaînes de restauration rapide comme Burger King et Sonic ont ajouté de la bière et du vin à certains de leurs menus aux États-Unis: une véritable révolution.

Les restaurants Sonic, qui proposent des hamburgers, des saucisses sur bâtonnets et des hot dogs, vont vendre des bières en bouteille ou à la pression ainsi qu'une dizaine de types de vins aux clients de leurs terrasses de Miami, cet été, selon USA Today. Ils proposeront aussi de l'alcool dans leurs restaurants de Fort Lauderdale, à proximité de Miami, en Floride.

Ce fait est plutôt rare aux États-Unis, même si en Europe les chaînes de restauration rapide proposent de la bière depuis les années 1970. Le premier McDonald's de Munich (Allemagne), par exemple, était le premier à vendre de la bière dès son inauguration en 1971.

Burger King a aussi ouvert un Whopper Bar à South Beach (Miami) en février dernier, où la chaîne propose de la bière en bouteilles d'aluminium pour 4,25$. Il y a au total trois Whopper Bars servant de l'alcool aux États-Unis, mais aussi à Singapour, au Vénézuéla et en Espagne, toujours selon USA Today.

De même, Starbucks propose de la bière et du vin dans quatre des enseignes de sa ville natale de Seattle, à 5$ la bouteille de bière, et 9$ le verre de vin.

Les analystes de la restauration voient dans cette offre d'alcool la volonté de concurrencer les petits restaurants tout en profitant de la saison où les clients se ruent sur les terrasses.

Samedi 9 juillet 2011 à 0:00

La Chine bientôt à court de travailleur





Le vieillissement de la population chinoise commence à... (Photo Reuters)

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Le vieillissement de la population chinoise commence à prendre de l'ampleur et les nombreux analystes doutent de la capacité du pays à pouvoir offrir un système de retraites et de soins qui seront réclamés par ses habitants.

Photo Reuters

Mathieu Perreault
La Presse

La population de la Chine a augmenté deux fois moins vite dans la dernière décennie que dans les années 90. Cela signifie que le bassin de travailleurs commencera à décliner dès 2015. Ces données du dernier recensement chinois, dévoilées ce printemps, ont relancé le débat sur la capacité de l'empire du Milieu de supplanter les États-Unis sur les plans stratégique et économique.

«La population en Chine a vieilli plus rapidement que dans n'importe quel pays du monde», explique Nick Eberstadt, économiste et démographe de l'American Enterprise Institute, qui s'intéresse depuis 10 ans à la démographie chinoise. «Le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis étaient trois fois plus riches quand ils ont atteint une proportion semblable de personnes âgées. Ça pose un problème de liquidités pour soutenir les personnes qui ne parviennent plus à travailler. Et comme la croissance chinoise est au moins au quart dû à l'augmentation phénoménale du nombre de jeunes travailleurs, on peut s'attendre à ce qu'elle diminue à partir des années 2030 ou même 2020.»

 

Une croissance de 8%

 

Au bureau de la banque suisse UBS à Hong Kong, l'analyste Wang Tao confirme que la fin du «dividende démographique» (l'arrivée de nombreux travailleurs qui n'ont pas eu à s'occuper de plusieurs enfants à cause de la politique de l'enfant unique) va affaiblir la croissance. «La croissance va passer de 10% à 8%, peut-être même 6% ou 7% d'ici à la fin de la décennie, dit Mme Tao, et elle va continuer à décliner par la suite.»

 

L'opinion de Mme Tao est importante parce que son prédécesseur à l'UBS, Jonathan Anderson, a été l'un des principaux opposants à la thèse de l'affaiblissement relatif de la Chine au XXIe siècle. Selon l'hebdomadaire Nanfang Zhoumo, publié à Canton, le récent recensement chinois laisse entrevoir que la population atteindra 1,4 milliard d'habitants en 2020, après quoi elle commencera à décliner lentement. Elle s'élèverait donc à 750 millions de Chinois en 2100 au lieu des 4 milliards que l'on projetait au milieu des années 70, ce qui avait mené à la politique de l'enfant unique.

 

«Pour savoir ce qui attend la Chine, regardez le Japon», dit Jong Cai, démographe de l'Université de Caroline-du-Nord, qui a écrit plusieurs études sur le sujet. «Il n'y a presque pas de croissance depuis 20 ans. On n'en est pas encore là parce que la Chine a le luxe de ne pas investir beaucoup dans les services aux personnes âgées. Mais le modèle économique est basé sur le travail acharné des jeunes. Je ne crois pas qu'on réussira à les remplacer par des travailleurs plus âgés de l'intérieur de la Chine. Aux États-Unis, même si le taux de chômage est élevé, il y a toujours des Mexicains qui viennent travailler aux champs. Les Américains préfèrent être au chômage plutôt que de prendre ces emplois mal payés. On a en Chine un alignement structurel similaire: les entreprises ont besoin de jeunes qui acceptent d'être sous-payés, pas de vieux moins instruits et incapables de faire des journées de 15 heures à l'usine.»

 

Le retrait de la politique de l'enfant unique peut-il renverser la vapeur? «Dans certaines provinces, on a donné à certains couples la possibilité d'avoir plus d'enfants, mais le taux de fertilité n'a presque pas bougé, dit M. Eberstadt. Dans les villes, les femmes n'ont qu'un enfant, en moyenne. Comme la Chine s'urbanise à un rythme effréné, la fertilité continuerait à baisser même sans la politique de l'enfant unique.» En 2010, le taux de fertilité en Chine était de 1,2 enfant par femme. Les démographes estiment qu'il est au maximum de 1,4 à 1,6 si on tient compte des enfants non déclarés à cause des pénalités auxquelles s'exposent les couples qui en ont plus d'un, selon M. Eberstadt.

 

Au rythme actuel, le PNB de la Chine pourrait dépasser celui des États-Unis dès 2025. Mais si les prévisions de Mme Tao s'avèrent, cela pourrait ne se produire qu'en 2040 au plus tôt. «On entend souvent dire que le XXIe siècle sera chinois, dit Matt Gerken, spécialiste de la Chine au groupe de consultation stratégique américain Stratfor, mais on voit déjà de l'agitation sociale à cause des changements démographiques. Les salaires montent en flèche. Si la Chine ne parvient pas à réorienter son activité économique vers la demande intérieure, notamment dans les services, la croissance sera bien insuffisante pour répondre aux aspirations des plus jeunes et payer les retraites des plus vieux. Les investissements militaires vont plafonner, et les inquiétudes vont s'avérer ridicules. Et contrairement au Japon, où l'agitation due à la stagnation est minime, la Chine n'est pas un pays homogène où les gens sont solidaires. Les tensions ethniques et régionales seront importantes.»

 

Dette publique sous-estimée

 

À l'appui de sa thèse, Matt Gerken cite certains économistes comme Victor Shih, de l'Université Northwestern à Chicago, qui avance que la dette publique chinoise est quatre ou cinq fois plus élevée que l'évaluation du Fonds monétaire international - elle frise les 100% du PNB, parce que des milliers d'entités municipales sont omises du calcul. «Et ça ne tient pas compte du sous-financement des retraites, qui est abyssal comparé aux pays occidentaux, dit M. Gerken. Les jeunes ne contribuent pas au régime public parce qu'ils ne croient pas qu'il restera de l'argent dans la caisse quand ils seront vieux. La seule manière dont la Chine peut s'en sortir, c'est de confiner les vieux à la misère. Les jeunes s'enrichiront, mais les vieux resteront pauvres. Leur seul espoir sera de s'occuper de leur unique petit-enfant à la campagne pendant que ses parents travaillent en ville, et d'être dédommagés pour le gardiennage.»

 

L'économiste Wang Tao est plus optimiste: elle estime que le réservoir de main-d'oeuvre agricole prendra le relais des jeunes travailleurs. La dette chinoise, selon elle, n'est qu'à 60% du PNB. «Le modèle économique actuel est le résultat d'un extrême surplus de main-d'oeuvre, dit-elle. Cet extrême n'est pas essentiel pour la croissance à long terme du pays. On voit déjà proliférer des industries lourdes à l'intérieur, là où la population active est sous-utilisée.»

 

Chine

 

Population totale en 2010: 1,3 milliard d'habitants

 

Proportion de gens âgés de 15 à 24 ans en 2010: 16%

 

Plus de 65 ans en 2010: 9%

 

Population totale en 2030: 1,2 milliard

 

Proportion de gens âgés de 15 à 24 ans en 2030: 8%

 

Plus de 65 ans en 2030: 18%

 

États-Unis

 

Population totale en 2010: 309 millions d'habitants

 

Proportion de gens âgés de 15 à 24 ans en 2010: 10%

 

Plus de 65 ans en 2010: 13%

 

Population totale en 2030: 365 millions

 

Proportion de gens âgés de 15 à 24 ans en 2030: 13%

 

Plus de 65 ans en 2030: 20%

 

SOURCES: BBC, ONU, The Economist, USCB, AEI

     


Vendredi 8 juillet 2011 à 21:06


Jeudi 7 juillet 2011 à 21:04


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